Mathias Gokalp РTémoignage

On m’a parfois demandé ce que je recherchais dans un festival, et la réponse est très simple : voir des films, égoïstement, me nourrir de l’art des autres. Avec l’hypothèse vite confirmée que les étudiants en cinéma n’en savent pas moins que les professionnels et qu’ils sont au contraire plus libres, plus respectueux de leur amour du cinéma que l’industrie dans laquelle ils vont faire carrière.

L’art ne devrait jamais être compétitif. Il l’est trop souvent, parce que nous ne savons plus comment penser autrement. Et pour que les films existent, pour que les auteurs soient reconnus, ils ont besoin de compétitions officielles et de prix. Comment y remédier ? En consacrant tous ses efforts pour qu’un festival soit un lieu de rencontre, entre les films et le public, entre les auteurs, entre les générations, qu’un palmarès ne soit qu’une manière de discuter, encore et encore…

C’est ce qui m’a semblé se produire, cette année 2017 où j’ai été invité à présider le jury, grâce aux efforts de l’équipe d’organisation, la générosité des réalisateurs venus défendre leur travail, la curiosité du public : la meilleure compagnie qui soit.